Vendredi découverte - « L’étude du déterminisme de l’envahissement du réservoir de Boura (Burkina Faso) par le macrophyte... - P. Cecchi - 22 janvier 2016 - Irstea Montpellier

Vendredi 22 janvier à 11h sur le site d'IRSTEA Montpellier, en Salle Mosson, Phillippe Cecchi a présenté ses travaux intitulés « L’étude du déterminisme de l’envahissement du réservoir de Boura (Burkina Faso) par le macrophyte. Ceratophyllum submersum : théorie et empirisme participatif. »

 

Un exercice participatif ‘empirique’ a été mis en œuvre avec les usagers du réservoir de Boura (Burkina Faso) dans l’objectif de mieux comprendre le déterminisme de l’envahissement du plan d’eau par un macrophyte responsable de nuisances nombreuses et diverses. Le modèle de Scheffer qui conceptualise l’existence d’états stables alternatifs dans les milieux peu profonds a été utilisé comme support interactif.  La théorie envisage le passage d’un état stable à l’autre (clair dominé par les macrophytes versus turbide dominé par le phytoplancton) comme la conséquence d’une perturbation le plus souvent extérieure au milieu aquatique. Différentes hypothèses ont été proposées et collectivement discutées. Deux mutations récentes des pratiques agricoles ont été unanimement identifiées et traduites en questionnement scientifique : (i) la prolifération des macrophytes serait favorisée par l’érosion des communautés phytoplanctoniques sous l’effet de charges polluantes liées aux pesticides désormais utilisés en routine par les paysans ; (ii) cette prolifération serait liée à un enrichissement excessif du plan d’eau associé au recours massif à des fertilisants par les riziculteurs qui exploitent durant la saison des pluies les bas-fonds situés en amont du réservoir. Des approches de terrain dédiées ont ensuite été réalisées. Le déploiement de capteurs passifs a permis d’identifier une série de résidus phytosanitaires présents dans le lac de Boura qui n’ont pas été retrouvés dans un site protégé utilisé comme référence. Les enquêtes de terrain conduites auprès des exploitants ont par ailleurs confirmé la tendance nette à l’intensification des pratiques agricoles, notamment pour ce qui relève de l’utilisation des engrais chimiques. La discussion de ces résultats avec les exploitants du site, qui se posaient initialement en victimes, les a amenés à considérer leur part de responsabilité dans l’évolution de la situation écologique du plan d’eau, et à identifier des mesures qui pourraient être immédiatement applicables pour réduire leur empreinte. D’autres hypothèses, initialement non identifiées ou volontairement non retenues ont été également discutées (perturbation hydrologique et impacts du pastoralisme, respectivement).La démarche adoptée et ses acquis constituent les différentes étapes de la présentation proposée.

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