Les oasis du bassin présaharien de l’oued Toudgha dans le Sud-Est marocain reçoivent une pluviométrie moyenne annuelle de 130 mm. Leur existence est expliquée par leur position géographique le long des cours d’eau descendant du versant sud du Haut Atlas où plusieurs sources pérennes existent. L’agriculture oasienne était traditionnellement basée sur les eaux des « Khettaras », des « Aghrour » et la dérivation des eaux des oueds moyennant les digues fusibles « Ougoug ». Cette irrigation est effectuée de manière gravitaire par des tours d’eau.
Exploitation agricole à base des eaux souterraines et des eaux des crues (©Khardi, 2020)
A partir des années 70’, la zone a connu une exploitation croissante des eaux souterraines par pompage dans des extensions agricoles (à côté des oasis traditionnelles). Ces extensions ont été créées initialement grâce à l’investissement par des fonds issus de l’émigration, puis par l’encouragement des pouvoirs publics.
La succession des périodes de sécheresse -notamment pendant les années 80’- conjuguée à la croissance des superficies irriguées par pompage ont poussé l’Etat à mettre en place des digues d’épandage des eaux de crues et des infrastructures de transport pour sauvegarder l’oasis traditionnelle.
Oasis traditionnelle alimentée par la ‘Khettara’ (©Khardi, 2020)
De nos jours, des pratiques innovantes ont été initiées et adoptées par les institutions publiques et par certains agriculteurs afin d’améliorer la résilience hydrique dans ce contexte oasien. L’objectif majeur de ce travail de recherche est d’identifier et d’analyser les innovations en matière de mobilisation des ressources en eau et d’irrigation à même d’améliorer la résilience de l’agriculture oasienne.
Mots clés : oasis, extensions agricoles, irrigation, innovations, résilience hydrique