MAD4WATER : DevelopMent AnD application of integrated technological and management solutions FOR wasteWATER treatment and efficient reuse in agriculture tailored to the needs of Mediterranean African Countries

MADFORWATER est un projet de recherche et d’innovation financé par le programme de l’Union européenne Horizon 2020 et coordonné par l’Université de Bologne. Son titre est « le développement et l’application de solutions technologiques et de gestion cohérentes pour le traitement des eaux usées et leur réutilisation efficace pour une agriculture adaptée aux besoins des pays méditerranéens africains »

Le projet Soil Take Care étudie les problèmes de contamination du sol, de l’air et de l’eau dans des anciens sites miniers. Il est coordonné par José Darrozes du laboratoire Geosciences Environnement Toulouse (GET), associant l’Instituto superior tecnico (IST) de Lisbonne au Portugal, l’université d’Oviedo (UNIOVI), l’université polytechnique de Cartagène (unité GARSA, UPCT) et le centre technique catalan CTM en Espagne, l’université de Bordeaux (équipe EA 4592 Géo-ressources et Environnement), l’université de Limoges (GRESE - Groupement de Recherche Eau Sol Environnement ) et IRSTEA (UMR G-EAU).

fleuve senegal1 © D. martin, IRD : Parc naturel en bordure du Fleuve Sénégal

Engager une démarche sociohydrologique pour produire des savoirs « alternatifs » sur les eaux du fleuve Sénégal

Savoir c’est pouvoir. Changer les modes d’actions sur l’eau implique de modifier la manière de produire et de diffuser des savoirs sur l’eau, véritable enjeu pour un autre développement autour des questions d’accès à l’eau et de préservation des ressources. « Oser » ce renouvellement, c’est la raison d’être de l’équipe-projet SocioHydr’OSé. Pour cela, deux axes de dialogue sont au cœur de notre programme : le dialogue interdisciplinaire entre sciences de la société (Socio) et sciences de l’eau (Hydro) ; le dialogue entre acteurs de l’eau (scientifiques, sociétés locales, autorités).

Une des contraintes importantes pour la mise en œuvre d’une gestion des nappes est l’accès à l’information sur la ressource et ses usages, et la circulation de cette information. Le projet eGroundwater se propose de tester des méthodes pour appuyer une gestion participative et durable des eaux souterraines grâce à des systèmes d’information innovants.

La plaine côtière du Gharb au Maroc, exposée aux sécheresses estivales, intrusions salines et crues hivernales, a vu son agriculture se développer à partir de 1920 grâce à l’installation de réseaux d’assainissement et d’irrigation. Malgré ces aménagements, la faible capacité de ses exutoires naturels rend cette plaine particulièrement vulnérable aux inondations produites par les pluies hivernales reçues sur le bassin versant du Sebou, responsables d’importantes pertes agricoles.

Résumé :

Les zones humides temporaires sont des espaces de transition entre milieux aquatique et terrestre, souvent difficiles à appréhender. Historiquement, elles étaient perçues comme sous-valorisées, nécessitant un assainissement pour soustraire la terre à l’eau afin de rendre possible une mise en valeur agricole intensive. Ces zones sont également de plus en plus reconnues comme des espaces de l’eau importants pour le soutien de la biodiversité, la séquestration du carbone et la régulation des crues. Cependant, ces visions contrastées de milieu terrestre (à condition d’être assaini) ou de milieu aquatique (à condition d’être protégé et restauré) font abstraction du fait que des communautés locales vivent et exploitent ces milieux en transition. Ces usages, adaptés à ces milieux, sont souvent invisibles pour les acteurs institutionnels créant des conflits sur leur légitimité. Cette thèse analyse la pluralité des rôles des zones humides temporaires et vise à comprendre comment les visions des acteurs façonnent ces zones. La thèse se déroule dans les merjas de la zone centrale de la plaine du Gharb (Sidi Ameur, Bokka, Kebira, Jouad-Tidjina), qui 100 ans après le début de l’aménagement hydro-agricole de la plaine, sont toujours dans une situation conflictuelle sur les usages actuels et leur devenir. La thèse a abouti à trois résultats principaux. Tout d’abord, l’approche par les services écosystémiques dévoile les antagonismes entre acteurs sur les rôles des merjas. Pour les acteurs institutionnels, les merjas ont un destin régional voire national, comme futurs périmètres irrigués, ou alors comme zones tampons pour réguler les crues. Les communautés locales éprouvent un sentiment d’attachement à la terre et valorisent la production agricole des merjas. Cependant, ces usages restent invisibles pour les acteurs institutionnels. Malgré le débat international sur l’importance des zones humides temporaires pour la biodiversité et le stockage de carbone, ces dimensions restent cantonnées à des merjas permanentes, en dehors de la zone centrale. L’approche sociohydrologique montre que les ontologies binaires considérant les merjas soit comme des terres assainies ou des zones tampon pour réguler les crues ne concordent pas avec leur fonctionnement dynamique. Les résultats de la télédétection ont révélé que la submersion des merjas dépend surtout des conditions locales (topographie, pluie locale, proximité de point de débordement, degré d’hydromorphie du sol, configuration géomorphologique), expliquant l’adaptation des communautés locales à la présence de l’eau tout en revendiquant l’accès à la terre. Enfin, l’approche d’ingénierie de la concertation a rendu visible la vision des communautés locales sur les usages actuels en les engageant, au même plan que les acteurs institutionnels, dans un processus de réflexion et de négociation sur les scénarios d'aménagement. Les résultats de l’approche montrent que l’aménagement hydro-agricole des merjas doit se faire en concomitance avec l’assainissement de l’assise foncière. La démarche méthodologique de la thèse, conçue pour ce milieu complexe de transition, pourra être mobilisée dans des territoires fluides et marqués par des relations conflictuelles entre des acteurs convoitant ses ressources.

 

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Merja Ras Daoura (merja côtière) - (© Choukrani, 2018)
Merja Sidi Mohammed Benmansour (merja côtière) - (© Choukrani, 2018)

 

Mots-clés : services écosystémiques, sociohydrologie, ingénierie de la concertation, zones humides temporaires, milieux en transition, merjas, plaine du Gharb, Maroc

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