Tout l’enjeu pour la gouvernance locale consiste à mieux prendre en compte l’évolution du trait de côte dans les politiques publiques, de faire des choix d’urbanisme adaptés et cohérents et de prévoir sur le long terme les conséquences de ces choix. Il est ainsi question de relocaliser une partie des enjeux à l’écart des zones les plus exposées aux risques.

Le contexte méditerranéen se caractérise par une inégale répartition des précipitations dans le temps et l’espace. Historiquement, les sociétés locales ont appris à composer avec des évènements de crue et de sécheresse. Dans le sud de la France, l’hydraulique villageoise témoigne de cette maîtrise de l’eau. Mais actuellement, la présence de ces aménagements ne va plus de soi. C’est notamment le cas pour les canaux d’irrigation gravitaire (béals) qui maillent le territoire cévenol.

Pauline Brémond a été invitée à Milan (Italie) le 1er octobre 2018 pour partager son experience lors du séminaire intiulé "FLOOD DAMAGE MODELLING - Experiences from European Countries".

Ce séminaire, proposé dans le cadre du projet de recherche «Flood-IMPAT +: une procédure intégrée pour l’évaluation du risque d’inondation au niveau méso et micro», financé par la Fondazione Cariplo, était organisé par le Département d’ingénierie civile et environnementale (DICA) de Politecnico di Milano.

 

Télécharger le programme du séminaire ci-contre :

La réglementation actuelle encourage fortement à réduire les doses de pesticides et interdit de nombreux produits, poussant le développement de produits phytosanitaires à faible impact environnemental. Cela impose de développer des stratégies de traitement en temps réel plus complexes pour assurer la protection de la culture et ainsi maintenir un rendement suffisant. Parmi ces stratégies innovantes, le développement de méthodes alternatives basées sur des solutions techniques d'irrigation localisée (micro-aspersion) répond à ces enjeux qualitatifs et quantitatifs. Cela peut contribuer à réduire de façon significative les quantités de pesticides utilisés, ou permet d’utiliser des produits moins concentrés mais appliqués plus souvent, pour autant que les arroseurs assurent une couverture homogène de la culture et limitent les pertes par ruissellement sur les feuilles et par dérive.

 

Une part du travail concerne la dispersion d’un jet en gouttes : on se propose de mettre au point une méthode de projection du fluide permettant une standardisation de la taille des gouttes, pour limiter à la fois la formation de trop grosses et très petites gouttes, et ainsi contrôler leur distribution sur un périmètre restreint tel qu’une haie végétale. Les intrants ajoutés à l’eau peuvent modifier la rhéologie du fluide et par là même le processus d’atomisation.

 

Image1 Felis 

 © F.Felis, Atomisation, Montpellier, 2016

 

On souhaite, principalement à partir de travaux expérimentaux, définir les caractéristiques d’un jet (et les moyens de l’obtenir industriellement) pour conserver une portée maximale pour une vitesse de jet minimale. Le tout en produisant des gouttes dont la taille sera suffisamment : grande pour les rendre peu sensibles au vent, et faible pour ne pas créer de ruissellement sur les plantes et ainsi conserver le produit de traitement sur ces dernières.

 

Mots clés : Atomisation, Dispersion, traitement sur et sous frondaison.

 

La réutilisation d’eaux usées traitées (REUT) pour l’irrigation de cultures agricoles ou l’arrosage d’espaces verts présente un intérêt vis-à-vis de la préservation de la ressource en eau tant du point de vue quantitatif que qualitatif, exacerbé par les perspectives de réchauffement climatique et de croissance de la population. La France s'est dotée récemment d'une réglementation (arrêté du 2 août 2010, révisé en juin 2014) qui autorise l’usage de systèmes d’irrigation gravitaire et localisée, et établit des règles spécifiques pour la REUT par aspersion, dans l’attente d’une meilleure évaluation des risques sanitaires liés à cette application. A l’international, d’autres règlementations, reposant sur une évaluation quantitative des risques microbiens, ont commencé à apparaître en 2006 (WHO, 2006 et EPHC/NRMMC/AHMC, 2006). Cependant, cette approche très rationnelle (on ne traite pas les eaux usées au-delà des besoins sanitaires), reste limitée par le manque de connaissances, en particulier des risques liés à l’inhalation de pathogènes ou de contaminants toxiques durant l’irrigation par aspersion (aérosolisation et transport). La dispersion et l’évaporation sont des mécanismes qui ont été très peu analysés vis-à-vis de leur potentiel de contamination de l’environnement suivant la charge des eaux utilisées pour l’irrigation, en particulier concernant des particules très fines de taille micrométrique ou nanométrique. La demande sociétale exige de tendre vers une gestion de nos ressources raisonnée par un plus grand recyclage de nos déchets, grâce à de nouvelles pratiques dont les impacts doivent être précisés.

 

Photo1 MolleB  Photo2 MolleB

 

 

 

©B.Molle, Irrigation par aspersion, Lieux Rians (2011) et Salon de Provence (2013)

 

 

Le principal objectif de cette thèse est de caractériser les mécanismes de dispersion d’aérosols selon différentes techniques d'irrigation et configurations atmosphériques.  L’approche proposée se base sur un important dispositif expérimental pour étudier les processus en conditions contrôlées, mais également sur des mesures extérieures en cas réel. Elle vise à fournir les connaissances fondamentales pour un modèle de dispersion de contaminants liés à l’irrigation. Les méthodes développées et les mécanismes étudiés permettront également de répondre aux questions posées par l’utilisation des installations d’irrigation pour les traitements phytosanitaires en particulier en arboriculture (PuF : pulvérisation sur frondaison). Ces travaux permettront de participer à la mise en place des directives encadrant l’aspersion avec des eaux usées et à terme la PuF.

 

Mots clés : Modèle de transport, Dispersion atmosphérique, Réutilisation d’eaux usées, Bio-aérosols, Soufflerie

Les zones deltaïques sont parmi les plus productives et de la planète. Cependant, elles sont également confrontées à beaucoup de de pressions : des changements d’occupation du sol aux modifications du débit des rivières en raison du changement climatique et de la construction des barrages.

photo air terrain orieschnig© Photo aérienne terrain, C. Orieschnig, IRD

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