Résumé : L'implication des populations dans les processus de décision concernant la gestion de leurs ressources naturelles a été largement encouragée par les acteurs institutionnels, de l'échelle nationale à l'échelle internationale. L’évaluation de ces processus est importante pour déterminer leur efficacité et renforcer leur gouvernance. C'est pourquoi nous avons proposé avec cette thèse de développer un outil d'évaluation des impacts des processus participatifs dans le temps sur les personnes y prenant part. Pour ce faire, nous explorons l’utilisation d’une expérimentation sociale pour accomplir cette tâche et nous nous concentrons sur les capabilités des participants, c’est-à-dire leurs libertés d’être et de faire auxquelles ils accordent de la valeur. Ainsi, la principale question de recherche de cette thèse est la suivante: est-il possible d’utiliser une expérimentation sociale basée sur un jeu de rôle pour évaluer l’impact des processus participatifs pour la gestion de l’eau sur leurs participants?

Nous nous sommes concentrés sur trois capabilités liées à la prise de décisions participative dans le domaine de la gestion des ressources en eau: être capable, en tant qu’individu, de s’exprimer dans un contexte social déterminé; être capable de faire collectivement le diagnostic d'une situation problématique; et être capable de collectivement établir des règles pour gérer un socio-écosystème et de les mettre en œuvre.

Nous avons conçu l’expérimentation CappWag, un outil d’évaluation mixte reposant sur un jeu de rôle ad hoc appelé CAPPWAG (divisé en une version ex ante, CAPPWAG-RIVIERE, et une version ex post, CAPPWAG-LAC), un questionnaire et un débriefing collectif. Nous avons mis en œuvre l’expérience CappWag sur deux études de cas: une unique évaluation de capabilités en Tunisie dans le cadre du projet PR-OSCAR ; et une évaluation ex ante ex post en France avec des étudiants de première année au sein du Master Eau et participant à un cours de trois mois sur la Gestion intégrée des ressources en eau. Les résultats ont montré que les capabilités évaluées dans les douze groupes de participants variaient considérablement en termes d’existence et de développement. Dans le cas du Master Eau, l’évolution des trois capabilités au cours des trois mois du cours de GIRE était tout aussi diverse et, malgré nos attentes, elles n’ont pas toujours augmenté, et parfois même diminué. La méthodologie que nous avons utilisée pour analyser les données s'est avérée être un compromis intéressant entre la collecte et le traitement des données et la précision des résultats finaux fournis aux chercheurs, mais également aux praticiens et aux participants. L'évaluation des capabilités collectives a été la partie la plus difficile des analyses, en raison des multiples configurations possibles de groupes qui peuvent avoir lieu pendant un atelier. Malgré les efforts entrepris pour rendre l'outil d'évaluation aussi attrayant que possible pour les participants et les praticiens, son inclusion dans de vraies processus participatifs pourrait encore être améliorée, afin de garantir sa double mise en œuvre (ex ante et ex post). L’approche par les capabilités qui sert de cadre conceptuel à cette thèse présente de solides atouts pour saisir les motivations, les intérêts et les capacités des participants en termes de gestion des ressources en eau et d’action collective. Afin d’être encore plus utile aux praticiens et aux participants, notre outil d’évaluation tirerait profit de la collecte et du traitement d’informations supplémentaires concernant la participation des personnes au processus participatif ou à la formation évalués dans la vie réelle, ainsi qu’aux événements et aux dynamiques sociales s’y déroulant.

 

Mots-clés : approche par les capabilités, capabilités collectives, suivi-évaluation, expérimentation sociale, gestion participative de l’eau.

 

Ces travaux ont été dirigés par M. Nils FERRAND et co-endrés par M. Patrice GARIN.

Membres du jury : 

  • Mme Juliette ROUCHIER, Directrice de Recherche, CNRS, UMR LAMSADE (Rapporteure)
  • Jérôme BALLET, Maître de Conférences, Université de Bordeaux, UMR GREThA (Rapporteur)
  • Mme Sylvie LARDON, Directrice de Recherche, INRA, UMR Metafort (Examinatrice)
  • Nicolas BECU, Chargé de Recherche CNRS, UMR LIENs (Examinateur)
  • Alexandre Apsan FREDIANI, Associate Professor, The Bartlett Development Planning Unit, University College London (Examinateur)
  • Arnaud BANOS Directeur de Recherche, CNRS, UMR IDEES (Examinateur)
  • Olivier BARRETEAU, ICPEF, Irstea, UMR G-EAU (Examinateur)
  • Nils FERRAND, Chargé de Recherche, Istea, UMR G-EAU (Directeur de thèse)

Cette thèse a pour objectif de comprendre quels sont les effets de la diffusion d'information concernant les comportements des agents (ici les niveaux de prélèvements) sur ces derniers. Il s'agit de comparer différentes modalités de fourniture et de partage d'information et d'analyser leurs effets sur les prélèvements observés.

Mots clefs : Partage information, Economie expérimentale

 

Madame Agnalys MICHAUD a soutenu publiquement le vendredi 11 décembre 2020 à 9h30 ses travaux de thèse en Sciences Économiques intitulés "Information sociale et action collective" et dirigés par Monsieur Marc WILLINGER et Stefano FAROLFI

Lieu : Salle du Conseil - Faculté d'Économie -Site Richter, Avenue Raymond Dugrand, 34960 Montpellier

Devant le jury composé de :

M. Marc WILLINGER 

Université de Montpellier 

Directeur de thèse

M. Stefano FAROLFI 

CIRAD 

Co-directeur de thèse

Mme Angela SUTAN 

Burgundy School of Business  

Rapporteure

M. Giuseppe ATTANASI 

Université Côte d'Azur (Nice) 

Rapporteur

Mme Emmanuelle LAVAINE 

Université de Montpellier 

Examinatrice

M. François COCHARD 

Université Bourgogne Franche Comté 

Examinateur

Dans les périmètres irrigués, la rigidité des cadres juridiques et des règles formelles de gestion du foncier pèsent considérablement sur les agriculteurs, aussi bien pour les terres privées que pour les terres domaniales. Ils sont en partie contournés et les pratiques d’accès aux terres s’effectuent via des contrats fonciers qui peuvent poser des problèmes de durabilité. Dans nos recherches sur le périmètre de Gaâfour (Nord-Ouest, Tunisie), nous nous sommes intéressés à l’impact des structures foncières sur le fonctionnement des exploitations et à la place du faire-valoir indirect dans les stratégies des agriculteurs, ainsi qu’aux conséquences sur leur situation, et sur la durabilité du périmètre. Pour conduire ces travaux, des entretiens exploratoires et des enquêtes détaillées ont été menés auprès des agents institutionnels et de différents types d’exploitants. Nos résultats, montrent que, face aux contraintes, foncières, techniques et financières, une majorité d’exploitants ont recours au faire-valoir indirect. Ainsi, nous notons des dynamiques foncières importantes et une diversité des contrats fonciers (contrats de location de longue durée, contrats de location pour une campagne, contrats de métayage), qui mettent en relation des acteurs tout aussi divers (propriétaires, attributaires de l’État, locataires, métayers). Ceci est la marque d’un système foncier en évolution, à la recherche de formules adaptées aux différents rapports de force et aux différentes contraintes foncières (petitesse des superficies, manque de terres, morcellement, augmentation des prix fonciers) et financières (absence d’accès aux crédits bancaires).Le recours au faire-valoir indirect, même via des contrats informels, permet d’assurer la continuité de la production sur les terres irriguées par des exploitants qui ont les capacités financières et le savoir-faire pour pallier l’absence de l’État. Le faire-valoir indirect permet ainsi le passage des terres de propriétaires ou d’attributaires qui ont peu d’aptitudes pour l’agriculture, et ont une productivité faible, vers des exploitants plus performants. Bien que le faire-valoir indirect ait pris une place importante, son développement dans un cadre informel génère des effets négatifs sur la durabilité du périmètre. Il conduit, ainsi, à des performances environnementales faibles et des externalités négatives (dégradation du sol, surexploitation des ressources). Ces pratiques de faire-valoir indirect conduisent, d’autre part, à une concentration foncière au profit des exploitants qui possèdent le plus de moyens financiers et à une diminution de l’équité sociale. L’exploitation des terres, par des contrats informels et sans sécurité foncière, menace aussi la transmission des exploitations. Le faire-valoir indirect devrait être mieux pris en compte par l’État qui pourrait inciter les propriétaires qui sont dans l’incapacité d’exploiter leurs terres, à les céder en location avec des contrats de longue durée. Ces contrats devraient donner une sécurisation foncière suffisante aux locataires et surtout offrir des droits équivalents à un titre foncier en matière d’accès aux crédits bancaires. Des mesures à l’amont en termes d’accompagnement technique, et à l’aval de la production, au niveau des circuits de commercialisation, sont aussi nécessaires.

 

Mots-clés : périmètre irrigué, foncier, faire-valoir indirect, contrats, terres domaniales, terres privées, développement agricole, durabilité.

 

 

 
 Photos : Culture de piments, Gaâfour, Tunisie ©Inès Gharbi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elamri 0941 web© Elamri Y.: Les dispositifs agrivoltaïques de la plateforme expérimentale de Lavalette. De part et d’autres, les dispositifs dynamiques (inclinaisons des panneaux variables) et au centre, les dispositifs à inclinaison fixe.

 

L’agrivoltaïque, association sur une même surface d’une production agricole et d’une production d’énergie d’origine photovoltaïque, apparait aujourd’hui comme une solution innovante pour atténuer les effets du changement climatique, notamment sur le secteur agricole. Déjà imaginées en 1982, les premières expérimentations débutées à Montpellier (France) en 2010 ont montré la pertinence de cette association à travers un maintien des rendements sous certaines conditions, une meilleure efficience d’utilisation du sol ainsi qu’une diminution de la consommation en eau des cultures sous ombrage. Suite à ces travaux pionniers réalisés sous des panneaux photovoltaïques à inclinaison fixe, l’utilisation de panneaux dynamiques à inclinaison variable est apparue nécessaire pour réduire l’hétérogénéité du rayonnement disponible pour la culture mais aussi, adapter la stratégie d’ombrage aux besoins radiatifs de la culture au cours de son développement.


Elamri 0970 web© Elamri Y.: Ombrage sous les dispositifs agrivoltaïques de Lavalette lors des expérimentations conduites sur des laitues irriguées en goutte à goutte. Au premier plan, l’ombrage sous dispositif dynamique. Au second plan, ombrage sous dispositif fixe en semi-densité. En arrière-plan, ombrage sous dispositif fixe pleine densité (correspondant à une centrale photovoltaïque classique élevée à 4.5m de hauteur)

 

La présente thèse avait pour objectif de caractériser et de modéliser l’impact de la présence de panneaux solaires sur le bilan hydrique d’une culture conduite sous dispositif agrivoltaïque dynamique en vue d’optimiser la stratégie d’irrigation et le pilotage de l’inclinaison des panneaux. Les expérimentations menées sur une culture de laitues ont mis en évidence l’intérêt de panneaux dynamiques afin de réduire les hétérogénéités radiatives. Le développement d’un modèle de redistribution des pluies par les panneaux photovoltaïques a permis la mise en œuvre d’une stratégie de pilotage de l’inclinaison en temps réel a permis d’homogénéiser les cumuls observés au sol. L’adaptation d’un modèle de bilan hydrique et de développement de culture par l’ajout d’un module décrivant la dynamique stomatique sous ombrage fluctuant a permis de décrire la consommation en eau de la culture et son développement sous différentes stratégies de pilotage de l’ombrage. Enfin, différentes stratégies de pilotage de l’inclinaison des panneaux photovoltaïque ont pu être simulées et évaluées à l’aide d’un indicateur globale intégrant l’efficience d’utilisation du sol, la productivité de l’eau, le décalage de maturité et les sources d’hétérogénéités pouvant affecter la production de laitues.



Installation forage illicite Plaine de Kairouan Tunisie Amal AziziLe développement rapide de l’usage des eaux souterraines pour l’irrigation en Tunisie a permis une croissance agricole considérable. Mais dans de nombreuses régions un tel développement devient non durable, comme c’est le cas pour la plaine de Kairouan en Tunisie centrale.


La tendance au morcellement des exploitations agricoles et l’augmentation continue du prix des intrants dans ce territoire irrigué ont conduit à une diminution des revenus des agriculteurs, incitant les irrigants à s’orienter vers des cultures à haute valeur ajoutée, pour rentabiliser leurs petits lots de terre. Mais ces cultures (maraîchage et vergers) sont en contrepartie plus consommatrices en eau, entraînant une situation de déséquilibre entre l’offre et la demande. Ce déséquilibre est encore accentué par la succession des périodes de sècheresse et les dysfonctionnements de la distribution de l’eau dans les PPI, avec des risques fréquents de pannes et des tours d’eau très longs. Ceci a engendré une compétition entre les usagers pour accéder à la ressource et une frénésie d’installation de forages privés entrainant un rabattement annuel du niveau de la nappe d’environ 1,5 m/an (CRDA, 2015).


L’administration n’arrive pas à contrôler l’expansion des prélèvements individuels et doit constamment arbitrer entre des objectifs de préservation des ressources en eau (fermeture des forages) d’une part et la consolidation du développement agricole dans la région (fixation de la population rurale, maintien des niveaux de production, amélioration du revenu agricole) d’autre part. En l’absence d’une application réelle des lois pour limiter la surexploitation des nappes, c’est toute l’économie agricole qui est fragilisée, avec des effets en cascade sur le développement rural, les filières agricoles, et in fine la sécurité alimentaire du pays. Dans ce contexte de surexploitation des nappes, l’estimation de la demande en eau et l’identification de ses déterminants paraissent incontournables. La demande en eau estimée permet de quantifier l’écart existant et les déséquilibres à venir entre disponibilité et besoin et d’évaluer au mieux les options de gestion de la ressource.


Nous voulons dans ce travail décrire brièvement le contexte actuel de plaine de Kairouan, la typologie existante des exploitations agricoles, et les évolutions qui sont apparues depuis les années 2005. Nous essayerons de comprendre :
- Y a-t-il eu des changements importants dans la structure des exploitations (morcellement, main d’oeuvre, équipements …) qui ont influencé leurs choix de production et donc leur demande en eau?
-Dans quel sens et dans quelle proportion ont évolué les superficies irriguées ? Y a-t-il eu des modifications des cultures irriguées ? Les pratiques et techniques d’irrigation ont-elles changé ?
-Y a-t-il des inégalités d’accès à la ressource ? Ont-elles augmenté ou diminué dans la période récente ? Cela amène-t-il au développement d’échanges d’eau entre exploitations ?

Ensuite, nous modéliserons le fonctionnement des exploitations types (modélisation microéconomique), en tenant compte des contraintes qui pèsent sur elles et des échanges de foncier et d’eau qui ont eu lieu entre les agriculteurs.
Etant donné un contexte actuellement très changeant (marchés, réglementation, climat), prévoir la demande en eau d’irrigation à moyen et long termes doit tenir compte des incertitudes sur l’impact sur les exploitations agricoles qu’auront les changements de contexte. Ainsi nous proposons de simuler la variation de la consommation en eau en fonction de différents scénarios climatiques, d’options de politique agricole et d’un ensemble d’instruments de gestion. 

 

Mots clefs : Exploitation agricole, territoire irrigué, demande en eau, modélisation, simulation, instruments économiques, ateliers de prospective

 

Photos : Installation forage illicite, Plaine de Kairouan Tunisie©Amal Azizi

 

Travail de thèse réalisé par David NORTES MARTINEZ au sein du CIRAD et Irstea, dans le cadre du Projet Retina, sous la direction de Stefano Farolfi (CIRAD) et le co-encadrement de Frédéric Grelot (Irstea).

 

Résumé: Les conséquences néfastes des inondations sur la société sont le résultat probable de facteurs socio-économiques. Les nouvelles pratiques en matière de prévention des dommages causés par les inondations se sont éloignées de la mise en œuvre de mesures structurelles pour inclure également des mesures non structurelles. Ces derniers intègrent, entre autres, les services des écosystèmes, exploitant ainsi le potentiel des écosystèmes pour prévenir, réguler et réduire les risques liés aux inondations. Ce changement, même s'il poursuit des niveaux plus élevés de prévention des risque et des dommages, ainsi qu'une volonté de durabilité économique, renforce la protection des zones urbaines et industrielles au détriment des zones rurales et agricoles (plus exposées). Mais les secteurs agricoles ont en réalité des structures singulières qui les rendent particulièrement vulnérables aux fluctuations des revenus et des cash flows. L'agriculture est aussi de plus en plus considérée comme un système socio-écologique complexe (SES), constitué de l'ensemble des activités agricoles, du territoire, de l'environnement et des relations établies entre ces trois éléments. En tant que tels, il existe des facteurs qui, à plusieurs niveaux, jouent un rôle fondamental dans la détermination de la vulnérabilité du système agricole.

 

Dans la mesure où la discrimination entre les types d'exploitations est essentielle pour fournir des évaluations des impacts et des vulnérabilités fiables, cette thèse se concentre sur la production de vin et propose une étude micro-économique du Système Coopératif de Vinification (SCV). Ce système présente des caractéristiques qui le caractérisent comme une SES. Nous cherchons donc à étudier dans quelle mesure l'intégration de plusieurs échelles d'analyse contribuent à la détection, à la compréhension et à la caractérisation des facteurs de vulnérabilité d'un SCV aux inondations. Nous considérons la vulnérabilité comme une propriété intrinsèque de tout élément/système qui dépend de la sensibilité à subir des dommages et de la capacité à faire face aux conséquences de l'aléa. En conséquence, nous pouvons évaluer la vulnérabilité d'un système et de ses facteurs déterminants grâce à l'estimation des dommages causés par les inondations.

 

Nous proposons et construisons un nouveau modèle d'évaluation des dommages aux inondations pour le SCV (modèle COOPER), basé sur des données obtenues de deux cas d'étude dans le Sud de la France: les départements de l'Aude et du Var. Pour développer le modèle COOPER, nous utilisons une approche multi-agent qui nous permet de faire une description du système "bottom-up", en identifiant les entités clés, leurs interactions et l'environnement dans lequel elles se déroulent.

 

L'utilisation du modèle COOPER comme laboratoire d'évaluation ex-ante des dommages causés par de multiples inondations met en évidence l'importance d'une identification correcte des interactions entre les éléments du système. Si les interactions ne sont pas bien identifiées, les dommages sur le système (et par autant la vulnérabilité) peuvent soit être surestimés, soit sous-estimés. Aussi, la possibilité de décrire en détail les agents et les règles du système productif, ainsi que la présence d'interactions explicites, nous permettent d'identifier et d'estimer le poids que différents facteurs significatifs ont dans la susceptibilité du système à subir un préjudice ou la capacité à faire face aux conséquences d'un risque d'inondation.

Mlle Hind OUBANAS a soutenu publiquement ses travaux de thèse intitulée "Assimilation variationnelle de données satellitaires dans un modèle hydraulique Saint-Venant complet dans le contexte de bassins non instrumentés"

Le mercredi 31 janvier à 14h, à Toulouse, dans l’amphithéâtre de Collecte Localisation Satellite (CLS).

Le 28 novembre à 10h00 à l'INAT (Institut National Agronomique de Tunisie) à Tunis, Hamza JERBI a soutenu sa thèse de doctorat intiulée "Evolution des processus hydrologiques autour de l’oued Merguellil en Tunisie Centrale sous l’action humaine : caractérisation des formes d’évolution et quantification des flux ", sous la direction de Christian LEDUC (IRD) et Jamila TARHOUNI (INAT) avec un co-encadrement de Sylvain Massuel (IRD).

Sandrine Dhénain a soutenu sa thèse intitulée "Les territoires littoraux languedociens face aux changements globaux : trajectoires et politiques d’adaptation"

Le mardi 20 février 2018 à 9h30 à AgroParisTech - 648 rue Jean-François Breton - MONTPELLIER (34) en salle AMAZONE

 

devant le jury composé de :

  • Olivier BARRETEAU, IRSTEA Montpellier, Directeur de thèse
  • Pieter LEROY, Radboud University, Rapporteur
  • Mme Virginie DUVAT, Université de La Rochelle, Rapporteur
  • Mme Anne HONEGGER, ENS Lyon, examinatrice
  • Mme Laura MICHEL, Université de Montpellier, examinatrice
  • Ghislain DUBOIS, TEC Conseil, invité

 Mots clés : Adaptation, Changement climatique, Politiques publiques, gouvernance

RESUME

Avec la montée en force des changements climatiques, une injonction à s’adapter est lancée par les instances internationales et nationales aux décideurs locaux, aux collectivités locales et aux acteurs des territoires. Le passage à l’action n’est pourtant pas aisé. Enjeu de politique publique, l’adaptation se présente comme un sujet très technique. Dans la littérature, elle a souvent été envisagée comme résiduelle, comme un état à atteindre. Son sens, ses arbitrages et ses dimensions politiques restent implicites. Cette thèse s’intéresse aux processus et aux trajectoires d’adaptation face aux changements globaux. Elle investigue plus particulièrement les politiques locales d’adaptation discutées et mises en œuvre sur les territoires littoraux héraultais et gardois. L’adaptation recouvre un répertoire d’actions multiples. Quatre logiques politiques ont été identifiées, correspondant à certains instruments d’action publique, traduisant un projet territorial spécifique, des ambitions de transformation ainsi que certaines modalités de régulation politique. Au niveau local, des cadrages propres aux territoires balisent la mise en discussion et la mise en politique. Ils sont en décalage avec les cadrages à d’autres échelles, notamment nationales. Des relations de pouvoir se jouent autour de cet enjeu de l’adaptation au changement climatique entre les territoires qui choisissent et ceux qui subissent. La territorialisation de l’adaptation s’inscrit dans les dynamiques de métropolisation. L’adaptation se décline par des actions non coordonnées entre elles et cela pose le problème d’absence d’arènes pour discuter de leur articulation. Combinant l’analyse de la résilience et des vulnérabilités avec la Political Ecology, la sociologie et la science politique, la thèse vise à mettre en exergue les dimensions sociales et politiques dans les processus d’adaptation. Pour ce faire, l'investigation porte plus spécifiquement sur les politiques locales en lien avec le changement climatique mais aussi l’aménagement du territoire, la gestion des risques et la gestion de l'eau mises en œuvre sur les territoires littoraux héraultais et gardois. La thèse propose une démarche interdisciplinaire à partir d’une approche empirique et inductive. Loin d’être une problématique uniquement technique, l’adaptation au changement climatique est plurielle et éminemment politique.

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