Le COSTEA a été fondé par l'AFEID (Association Française pour l'Eau, l'Irrigation et le Drainage) en 2013. Il est financé par l'AFD (l'Agence Française pour le Développement).
© Photo : Plateforme expérimentale - B. Molle, INRAE
Face à la pénurie en eau dans les régions méditerranéennes, de nouvelles technologies prometteuses voient le jour pour améliorer la performance des systèmes irrigués. Cependant leur mise en œuvre sur le terrain s’avère très lente. L’objectif du projet MAGO est d’établir la connexion entre les résultats de la recherche et les besoins des utilisateurs. De nouvelles solutions de gestion intégrée des ressources en eau pour une agriculture méditerranéenne durable seront étudiées (Tunisie, Espagne, France et Liban), dans une optique d’amélioration de l’efficience, d’utilisation d’eaux alternatives et d’adaptation au changement climatique. Elles s’appuieront sur une approche participative avec les utilisateurs finaux et les divers acteurs, ainsi que sur une plateforme collaborative en ligne avec applications web.
Le projet IDES propose de construire, en concertation avec les acteurs de l’oasis de Jemna, une réponse au triple défi d’une gestion durable d’un point de vue environnemental, d’une bonne valorisation économique, et de la constitution d’un cadre de gouvernance efficient mettant la population locale au centre.
© Photo : Culture de tomates irriguée - Claire SERRA-WITTLING (INRAE)
La société ACTIS souhaite proposer aux particuliers une solution informatique leur permettant de piloter l'irrigation de leurs jardins, avec le minimum d'informations à renseigner. Ce système fonctionne avec les chroniques météos passées et les prévisions météo. Le présent projet consiste à réaliser la preuve du concept en utilisant le modèle OPTIRRIG en « temps réel » pour décider des dates et doses d’apports d’eau, en conditions expérimentales sur le site de Lavalette.
© Photo : Petits bassins d’irrigation - Rahim Ouedraogo (Cirad)
Le projet vise à co construire des solutions d’irrigation avec les principaux acteurs du secteur de la petite irrigation au Burkina Faso, notamment les services d’appui à l’innovation. Il porte sur la petite irrigation privée autour des barrages et dans les bas-fonds, ainsi que sur l’irrigation de complément à partir de petits bassins. Il s’agira de trouver des solutions aux problèmes de gestion de la ressource eau souterraine et de surface notamment au niveau des puits, des pompes ou de l’apport d’eau aux plantes. Le projet mobilise des équipes pluridisciplinaires africaines et européennes, notamment en hydrologie, en agronomie et en sciences sociales.
Le 12 février 2021 à 11h00, Selin Le Visage nous a présenté ses travaux de thèse intitulés : "1000 gölet en 1000 jours" : dynamiques hydro-territoriales et invention du consensus autour de petits barrages collinaires à Izmir, Turquie.
Résumé:
En 2012, l’État turc a lancé le programme « 1000 réservoirs en 1000 jours » pour développer l’irrigation à travers le pays. Cette thèse suit la trajectoire de ces objets (les gölet) pour étudier dans la région d’Izmir les dynamiques sociales, techniques et politiques de l’irrigation. Elle montre d’abord comment la dissémination de petits aménagements à l’échelle nationale matérialise le pouvoir étatique jusque dans les espaces ruraux, et comment l’administration hydraulique turque perpétue sa mission et renforce sa légitimité à travers ce programme. L’appropriation des gölet est ensuite étudiée dans deux villages où les agriculteurs utilisent déjà les eaux souterraines pour irriguer, collectivement à Bağyurdu et individuellement à Emiralem. À partir des adaptations techniques apportées aux systèmes irrigués, elle montre leurs manières de capter les ressources en fonction de l’histoire locale de l’irrigation. Enfin, les négociations et transactions entre les ingénieurs de l’administration et les irrigants sur les conditions de gestion de nouveaux gölet sont analysées dans dix localités. Cette « politique du quotidien » montre comment des dynamiques politiques locales et supralocales façonnent les arrangements sociaux autour de l’eau. La thèse s’intéresse ainsi aux (re)configurations hydro-territoriales à l’œuvre à l’arrivée de nouvelles infrastructures, résultats temporaires de processus polycentriques et tensionnels entre différentes logiques de développement. Elle tisse des liens entre la political ecology et une géographie sociale et politique de l'environnement, entre le façonnage des territoires de l'eau et celui des relations État-société et contribue au débat sur la place du rural dans la géographie actuelle de l'État turc.
Pour en savoir plus, cliquez ici
Le 05 février 2020 à 11h00, Joaquin Ameller Pavez nous a présenté ses travaux de thèse intitulés "Programme de redéveloppement de friches dans la Vallée de la Chimie: une approche d’analyse économique et d'aide à la décision" (Thèse réalisée sous la Direction de J.D. Rinaudo du BRGM).
Résumé:
Le redéveloppement des friches est une question qui préoccupe de plus en plus les urbanistes du monde entier. De plus en plus de friches, sites sur lesquels fleurissaient autrefois d’intenses activités économiques ou industrielles, sont désormais abandonnés ou sous-utilisés. Les friches industrielles sont souvent une source de nuisances pour les populations qui résident dans leur voisinage. En même temps, les friches industrielles situées dans les zones métropolitaines offrent de réelles opportunités de densification des villes. Dans un domaine où la plupart des analyses et des outils d'aide à la décision sont réalisés au niveau des sites, cette thèse propose une approche d’analyse conjoint de grands ensembles de sites à l’échelle du territoire des métropoles, afin de développer des stratégies régionales de redéveloppement. Plus précisément, elle présente un outil d’optimisation économique dans le cadre d'une analyse coûts-avantages pour le réaménagement d’un ensemble de friches industrielles. La mise en œuvre du modèle est illustrée de manière empirique avec le cas d’étude de la Vallée de la Chimie dans la métropole du Grand Lyon. La thèse développe et utilise des approches innovantes dans le domaine du redéveloppement des friches. L’idée n’étant pas de remplacer l’approche site spécifique conventionnelle, mais de prouver l’intérêt d’utiliser de façon complémentaire des approches prenant en compte l’interaction et synergies des sites et alternatives de reconversion face aux objectives du territoire. Globalement, cette recherche démontre de manière cohérente la pertinence des analyses économiques à échelle régionale, explore comment les facteurs d'incertitude peuvent être gérés pour porter les approches économiques à l'échelle régionale, et présente le potentiel d’utilisation du modèle.

Le 29 janvier 2021 à 11h00, Frédéric Grelot a présenté "so-ii - Instrumenter sur la durée l'observation des adaptations aux inondations"
Depuis décembre 2019, l'observatoire des impacts des inondations so-ii est reconnu comme un service d'observation de l'OSU Oreme et devrait contribuer à la future ZA BCM. Le périmètre géographique de so-ii est centrée autour des bassins versants de l'Étang de l'Or et du Lez. Cet observatoire vise à la production de données sur les impacts des inondations, mais également des adaptations en lien avec l'occurrence de ce risque naturel. Il est organisé en tâches d'observation complémentaires. L'objectif de cette présentation est de présenter les observations en cours d'acquisition (méthodes et données), en explicitant le lien avec les thématiques de recherche portées au sein de l'UMR, et d'ouvrir la discussion à de possibles collaborations.
Pour en savoir plus : http://so-ii.org
L’agriculture engendre des impacts à la fois positifs et négatifs sur l’environnement, comme la contamination des eaux par les pesticides. Les relations entre pratiques agricoles et impacts environnementaux sont complexes. Identifier des solutions requiert de s’intéresser autant aux processus physiques (e.g. transfert de polluants) qu’humains.
Ces deux aspects sont retenus dans le projet RIVAGE dont l’objectif est de mettre en place un dispositif d’évaluation et d’accompagnement des innovations en agriculture pour améliorer la qualité du milieu et des produits agricoles.
Nous travaillons à l’échelle d’un territoire en Guadeloupe, sur un bassin versant équipé pour le suivi des pratiques agricoles, des flux hydriques et de la qualité des sols et des eaux. Pour acquérir des éléments de diagnostic, le projet vise à analyser les pratiques agricoles et à formaliser les connaissances sur le fonctionnement du milieu physique (transfert des polluants au sein des différents compartiments de l’environnement). Ces connaissances seront mobilisées dans un système d’information participatif conçu à partir d’un modèle de représentation des relations entre processus humains et environnementaux (modèle DPSIR). Des innovations seront alors identifiées et testées dans le cadre de la mise en place d’un dispositif d’expérimentation en partenariat. Le résultat est une approche intégrée, justifiée par la diversité des acteurs impliqués dans le processus de changement (agriculteurs et acteurs du développement agricole (cible principale), gestionnaires du territoire, associations, habitants, consommateurs, et la communauté scientifique) : (i) intégration des points de vue pour aboutir à un diagnostic partagé des enjeux territoriaux; (ii) intégration des connaissances pour représenter de façon efficace les impacts des pratiques agricoles sur l’homme et son milieu.
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Crédit photo (JB Charlier, BRGM) |
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Crédit photo (JB Charlier, BRGM) |