De par le changement climatique (CC), l'agriculture française connaît déjà et va connaître dans un futur proche des situations de stress hydrique plus importantes. L’augmentation de la résilience des systèmes agricoles, c'est-à-dire la capacité d’un système à maintenir son état actuel mais aussi sa capacité à s’adapter face à des changements systémiques, est l’un des leviers majeurs pour atténuer les effets du CC sur l’agriculture. L’irrigation qui est en expansion en France, est vouée à jouer un rôle central et problématique : elle permet aux exploitations d’être à court terme moins vulnérables économiquement aux épisodes de sécheresse. Cependant, elle pourrait s'avérer être à long terme une maladaptation créant de nouvelles vulnérabilités à plusieurs échelles. A l’échelle de l’exploitation, elle augmente la dépendance de la production agricole à la ressource en eau et peut décourager à l’adoption de pratiques agroécologiques d’adaptation au CC. A l’échelle du territoire, elle peut augmenter la consommation d’eau pour l’agriculture dans un contexte de stress hydrique croissant à cause du CC. Le but de cette thèse est donc de comprendre comment l’expansion de l’irrigation en France influe sur la résilience des systèmes agricoles à ces deux échelles et quelles formes de régulations sont les plus efficaces pour assurer une irrigation durable et un juste partage de la ressource en eau. On cherchera donc à voir comment l’irrigation joue sur les performances économiques des exploitations mais aussi comment elle modifie (ou non) les pratiques agronomiques. Enfin, sur deux territoires méditerranéens on verra l’effet de l’irrigation sur les dynamiques de partage de la ressource en eau et la soutenabilité de la gestion de la ressource.

 

Mots clés : Irrigation, Adaptation, Agroécologie, Adaptation, Changement climatique, Résilience

 

Vendredi 08 novembre 2024 à 11h00, Charlotte Hemingway a présenté ses travaux intitulés "Analyse du territoire agricole de Limaoua en Tunisie - approche métabolique, historique et prospective (Projet Transwater)".

Résumé :

Dans cette présentation, je présenterai le cadre analytique que j'ai commencé à développer dans ma thèse et que je compte développer dans mon post-doc à G-EAU. Ce cadre d'analyse est issu du couplage de deux approches : 1) l'agriculture comparée (Cochet, 2015), principalement utilisée pour l'analyse des dynamiques agraires et des inégalités socio-économiques, mais explorant peu les questions environnementales ; 2) l'approche du métabolisme socio-écologique (Fischer-Kowalski et Haberl, 2007), qui analyse les transformations des territoires à travers le prisme des flux biophysiques (carbone, azote, énergie, etc.) dans le but de parvenir à une gestion plus durable des ressources contenue dans les limites planétaires (Haas et al., 2020). Dans cette approche, les flux sont généralement représentés entre la « société » (considérée comme un tout) et d'autres composantes territoriales telles que les «cultures» et l' «élevage». Cette représentation laisse peu de place à l'intégration des inégalités sociales dans l'analyse. Le couplage des deux approches conduit donc à considérer la diversité sociale des acteurs d'un territoire et à quantifier les flux biophysiques (eau, énergie, nutriments, etc.) entre ces catégories d'acteurs. En visualisant et en quantifiant ces flux, il est alors possible de mettre en évidence les inégalités sociales entre les acteurs et d'analyser les enjeux de la durabilité environnementale comme des questions sociales. 

Je commencerai donc par revenir sur le concept de métabolisme. Ensuite, j'expliquerai comment j'utilise ce concept dans mon travail et, enfin, je donnerai quelques exemples tirés de ma thèse sur une étude de cas indien (zone semi-aride avec irrigation par forages).

 

Références :

  • Cochet, H., 2015. Comparative Agriculture. Springer, Netherlands. 
  • Fischer-Kowalski, M., Haberl, H. (Eds.), 2007. Socioecological Transitions and Global Change. Trajectories of Social Metabolism and Land Use. Edward Elgar Publishing Ltd, Cheltenham, UK - Northampton, USA. 
  • Haas, W., Krausmann, F., Wiedenhofer, D., Lauk, C., Mayer, A., 2020. Spaceship earth’s odyssey to a circular economy - a century long perspective. Resour. Conserv. Recycl. 163, 105076. https://doi.org/10.1016/j.resconrec.2020.105076

Vendredi 18 octobre 2024 à 11h, Odirilwe Selomane nous a présenté ses travaux intiulés "Nexus approaches to sustainable development: examples from four projects in South Africa"

Résumé

I work across various sustainability challenges, from notions of transforming food systems to perceptions about environmental values. This presentation will introduce a few projects I am currently working on, especially around some of the key themes of my research. Specifically, I introduce four projects: (1) the environmental sustainability gap (ESGAP) project, (2) the mainstreaming IAMs project, (3) the Future Ecosystems for Africa project, and the (4) BridgivingValues project. A common thread across these projects is a social-ecological systems approach, which recognizes the roles of both societal and environmental systems in achieving sustainability.

Jeudi 17 octobre à 14h

Dans la continuité de la visite de jeunes chercheurs que nous avons eu récemment à G-EAU et qui proposaient de discuter la notion et les implications "d'une modélisation située", l'IRD organise le webinaire suivant.
Tobias Krueger, hydrologue de formation mais développant des approches très interdisciplinaires au sein de son institut, présentera ses réflexions sur le sujet.

Vous êtes plus que les bienvenus - des liens forts avec les questionnements G-EAU !
Lien zoom : https://bit.ly/3U7q3Hm

https://www.ird.fr/intranet/seminaires-scientifiques-cosavez-vous-programmation

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