Résumé :
Les interactions entre les eaux de surface (SW) et les eaux souterraines (GW) sont complexes et peu étudiées, bien qu'elles influencent significativement la recharge des nappes et la résilience des cours d'eau. Les conditions hydroclimatiques sont des moteurs essentiels pour ces flux d'eau, mais la pression anthropique a également un impact croissant sur leur évolution. Pour être capables de modéliser correctement les processus qui contrôlent ces interactions, des observations de terrain à haute résolution et sur de longues périodes sont indispensables. L'objectif de la thèse est d'approfondir la compréhension des relations SW/GW, en examinant leurs variations spatio-temporelles, tant à l’échelle régionale qu’à celle de l’hydrosystème. Le premier axe de recherche se concentrera sur l'identification des facteurs qui expliquent les variations spatiales et temporelles (par une analyse des tendances) des interactions entre cours d’eau et nappes, à l’échelle régionale. Le second axe consistera en une analyse détaillée des processus à l'échelle de plusieurs hydrosystèmes (observatoires), afin de tester et valider des approches de modélisation. Les résultats de ces travaux fourniront une description des facteurs de contrôle des interactions SW/GW et de leur impact sur la ressource en eau souterraine, en prenant en compte les pressions anthropiques. La thèse s’appuiera sur les réseaux d’observations des bases de données hydroclimatiques publiques nationales à l’échelle régionale et sur le réseau des observatoires OZCAR & Zones Ateliers à l’échelle des hydrosystèmes.


Mots-clés : Ressources en eau, tendances, hydrologie, approche multi-échelles, observatoires

 

Pour plus d'informations sur le sujet de thèse : cliquez ici

 

Le(a) doctorant(e) sera inscrit à l’école doctorale GAIA de l’Université de Montpellier : https://gaia.umontpellier.fr/

Le laboratoire d’accueil est le BRGM de Montpellier. Le partenariat est mis en place dans l’encadrement de la thèse entre 3 unités : UMR G-Eau (BRGM DE/AKS Montpellier – JB Charlier & Y Caballero), BRGM DE/AS Orléans (D Allier), et l’INRAE Riverly de Lyon (E.Sauquet). En plus des missions régulières à Orléans et Lyon, le/la doctorant-e basé-e à Montpellier aura des temps d’échanges par visio-conférence.

 

La rémunération du/de la doctorant-e, et les missions seront portées par le BRGM, à travers le programme Water4All

 

Profil et compétences recherchées
Ingénieur hydrogéologue ou hydrologue ou étudiant Master 2 avec affinité pour l’analyse statistique des séries temporelles, les analyses statistiques multivariées et la programmation, avec curiosité scientifique, naturaliste et intérêt pour la recherche démontrée par un stage de master ou de fin d’étude avec orientation recherche. Une bonne maîtrise des environnements de type R / Python sera appréciée.

 

Modalités de candidature
Pour postuler, les candidats doivent soumettre les documents suivants :

  • Une lettre de motivation
  • Un curriculum vitae (CV) à jour, comprenant les informations suivantes : nom complet, date de naissance, lieu de résidence actuel, formation, liste des stages (sujet, nom du superviseur, grade, etc.), publications (le cas échéant), expérience professionnelle (le cas échéant), intérêts scientifiques, activités complémentaires, etc. , expérience professionnelle (le cas échéant), intérêts scientifiques, qualifications complémentaires, réalisations et autres informations pertinentes.
  • Une copie du (des) diplôme(s) de Master 2 (ou une lettre de l'université indiquant la date prévue d'obtention du diplôme) et des notes (avec une explication du système de notation).
  • Optionnel : une ou deux lettres de recommandation signées, avec les coordonnées des personnes de référence.


Contact pour postuler :
Jean-Baptiste Charlier (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)


!!! Date limite de réception des dossiers par mail le 30 mai 2025.


Une sélection des candidats pour audition sera effectuée début juin, pour un entretien prévu fin juin - début juillet 2025.


Contacts pour tout renseignement :

Jean-Baptiste Charlier
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
+33 (0)4 67 15 79 77
BRGM - D3E / NRE
1039, rue de Pinville
34000 Montpellier
Eric Sauquet
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
+33 (0)6 42 95 84 50
INRAE – UR RiverLy
5, rue de la Doua - CS 20244
69625 Villeurbanne




Lors du Vendredi Découverte du 31 janvier 2025, Sylvain Barone et Laura Michel nous ont présenté leurs travaux intitulés "L'adaptation au changement climatique face à l'épreuve du politique - la gouvernance des risques littoraux en France et en Californie"

 

Résumé : 

Dans un contexte où l'élévation du niveau de la mer accentue l'érosion côtière et les effets des submersions marines, comment les sociétés s'adaptent-elles aux risques littoraux ? De nombreux travaux soulignent les difficultés d'adaptation en mettant l'accent sur les « barrières » existantes (notamment physiques, environnementales, économiques, technologiques et politiques). Notre hypothèse est que l'élaboration des politiques d'adaptation dépend largement, au-delà des différents types de « contraintes » qui pèsent sur elles, de variables institutionnelles et politiques « lourdes » propres à chaque contexte. Pour tester cette hypothèse, nous comparons deux pays, la France et les Etats-Unis (Californie), érigés en modèles politiques que la littérature oppose depuis Tocqueville, notamment en ce qui concerne la place et le rôle de l'Etat et du marché, ou encore la conception de la citoyenneté. Notre enquête de terrain montre que ces deux cas présentent certaines convergences, que ce soit dans les paradigmes de gestion des risques littoraux, les types d’organisations impliquées dans cette gestion, ou du point de vue de la complexité de la gouvernance sur cette question. Ils présentent en même temps d’importantes divergences, en termes notamment de cadrage des problèmes, d’instrumentation de l’action publique, et dans la façon de concevoir les destinataires des programmes d’intervention. Quelles leçons empiriques et théoriques tirer, finalement, de cette comparaison ?

Le 13 février 2025 à 14h00, Pierre-Louis Mayaux soutiendra son Habilitation à Diriger les Recherches (HDR) en Sciences Politiques.

La soutenance se déroulera à la fois en présentiel à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme d’Aix-en-Provence en salle Paul-Albert Février et en distanciel via un lien qui vous sera transmis à votre demande (Pour cela, merci de contacter P.L. Mayaux)

 

Devant le jury composé de :

  • Myriam Catusse, Directrice de recherche au CNRS (garante).
  • Eve Fouilleux, Directrice de recherche au CNRS (rapportrice).
  • Jacobo Grajales, Professeur de science politique à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne.
  • Patrick Le Galès, Directeur de recherche au CNRS.
  • Peter Mollinga, Professeur en études du développement, Université de Londres (rapporteur).
  • Mohamed Tozy, Professeur de science politique à l'Université d'Aix-Marseille (rapporteur).

 

Le dossier est composé de trois volumes :

Vol. 1 – Un mémoire de synthèse intitulé La légitimation dans tous ses États : de l’Amérique latine au Maghreb… et retour (56 p.)

Vol. 2- Un mémoire inédit intitulé Gouverner la pénurie. Crise de l’eau et politique des promesses au Maroc (301 p.)

Vol. 3 – Un recueil de travaux (323 p.)

 

Résumé du mémoire inédit :

Comment perpétuer un ordre social fondé sur l’abondance à l’heure de la pénurie ? En se penchant sur un demi-siècle de politiques de l’eau agricole au Maroc, ce manuscrit explore les modes de régulation du conflit social à l’heure de la raréfaction de l’eau, un processus aussi bien social que naturel. Il s’interroge, en particulier, sur la sous-contestation du monde hydro-agricole marocain, rapporté à l’intense activité protestataire que connaissent d’autres territoires et univers sociaux du pays : une paix sociale relative qui tranche nettement avec la thèse, internationalement dominante, des « conflits pour l’eau » que la raréfaction serait vouée à exacerber.

 

En empruntant les voies d’une sociologie régulationniste, néo-gramscienne de l’action publique, j’avance deux thèses principales. La première est que la maîtrise du conflit a été permise, jusqu’à aujourd’hui, par une modernisation flexible. Si elles se montrent toujours aussi modernisatrices, et clientélistes, les politiques hydro-agricoles se sont aussi faites -et selon des géométries éminemment variables- libérales, associatives et intégrées. Cette diversification a permis de ménager, de manière relativement souple et différenciée, une pluralité d’intérêts sociaux et de significations- illustrant par là les vertus politiquement conservatrices de la superposition institutionnelle.

 

La seconde hypothèse est que, parmi toutes les manières dont cette modernisation flexible régule le conflit social, les nombreuses promesses d’abondance qu’elle véhicule constituent un mécanisme central. La modernisation flexible tire son efficacité, aujourd’hui, moins de ses réalisations tangibles que de ses promesses distantes (promesses modernes, clientélaires, libérales, associatives, d’intégration) qui entretiennent la patience et les espoirs des gouvernés. L’enquête se veut donc une exploration de cette « légitimation par les promesses » qui constitue, depuis plusieurs années, le motif central de l’œuvre du sociologue Jens Beckert.

 

Au-delà du cas marocain, ces deux thèses voudraient nourrir l’analyse des nombreux « États hydrauliques » désormais sous stress hydrique : ces États pour lesquels la fourniture d’une eau toujours plus abondante a constitué, historiquement, une ressource essentielle de légitimation, et qui voient la possibilité de cette fourniture de plus en plus compromise à l’heure de la contraction matérielle du monde.

Lors du Vendredi Découverte du 24 janvier 2025, Nicolas Faysse et Jean-Daniel Rinaudo nous ont présenté leurs travaux intitulés "Accompagner une dynamique collective pour mieux comprendre un aquifère et organiser sa gestion : l’expérience du projet e-Groundwater au Maroc"

 

Résumé : 

Au Maroc, de nombreuses régions font face à une sévère crise de surexploitation des eaux souterraines. Les contrats de nappe, prévus depuis des années, peinent à se mettre en place, du fait souvent de difficultés d’organiser une réelle implication des agriculteurs. Dans le cadre du projet eGroundwater (financement Prima), un ensemble d’activités ont été conduites sur une région de taille limitée au Maroc, pour accompagner l’initiation d’une dynamique collective vers une gestion de la nappe. Ces activités ont compris notamment un dispositif de « science citoyenne » de suivi des niveaux piézométriques, et un processus d’élaboration du contenu d’un contrat de nappe avec une réelle implication des parties prenantes. Un collectif d’agriculteurs s’est fortement engagé dans la démarche, malgré à la fois une forte diversité en termes de tailles d’exploitation et de fortes tensions politiques au niveau local. Huit ateliers multiacteurs ont eu lieu et 4 associations se sont structurées pour participer à la gestion de la nappe. L’agence de bassin s’est elle aussi fortement impliquée durant le projet, et est amenée à prendre le leadership pour concrétiser le contrat de nappe.

 

Pour le premier Vendredi Découverte de l'année, Mathilde Lagrola nous a présenté ses travaux intitulés "Quelle mémoire conserver pour la connaissance des milieux aquatiques? Bancarisation d'échantillons environnementaux et Aquathèque"

 

Résumé : 

Le projet d'Aquathèque (PEPR OneWater) vise à étudier la faisabilité d'une banque d'échantillons d'eau et d'autres échantillons des milieux aquatiques continentaux en France pour documenter leurs évolutions en matière de contamination et de biodiversité. Une des sources d'inspiration est celui du modèle des banques d'échantillons environnementaux , créées dans les années 1980 pour étudier la bioaccumulation des polluants dans les chaînes trophiques - et s'inscrit plus globalement dans l'histoire des collections naturalistes et des archives du vivant et de l'environnement.

La communication présente une recherche en cours sur la création, la pérennisation, et le fonctionnement des grandes infrastructures de connaissance que constituent les banques d'échantillons environnementaux et l'Aquathèque. A l'appui d'une enquête au sein de la banque d'échantillons allemande, et d'une recherche embarquée interdisciplinaire avec les écologues, chimistes et microbiologistes du projet, je soulignerai les enjeux écologiques, épistémologiques, sociaux et politiques de ces infrastructures : sobriété, création de nouvelles connaissances, accès et mobilisation par des acteur.ices publics et de la société civile - ainsi que le rôle que peuvent jouer ces archives dans nos visions du futur des socio-écosystèmes.

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